Deux semaines. Deux semaines que la France est confinée suite à l’explosion de la pandémie du coronavirus, et que je ressasse dans mes douze mètres carrés parisiens les tenants et les aboutissants de cette crise.
Au départ il y avait le scepticisme, le cynisme même face à l’ampleur réelle de ce virus. Qu’est-ce donc que ce nouvel acharnement médiatique ? Encore un moyen de faire diversion pour éviter les vrais enjeux hein, et enterrer encore plus les sujets qui fâchent ?
Le monde fermait les yeux sur la Chine, et puis sur l’Italie, et puis sur toutes ces nouvelles poches de contamination qui apparaissaient ça et là. Tant que ça ne touche que les autres on peut continuer de visser nos oeillères et faire comme si de rien n’était.
Et pourtant.
Début mars, j’en étais encore de mes divers projets de voyages et déplacements professionnels. Oui oui, je tousserai dans mon coude et je me laverai les mains. Mais la vie peut suivre son cours n’est-ce pas, et pourquoi je chamboulerais mon confort ? Et puis tout s’est enchaîné : en France, en Europe et dans le monde entier. Notre confort et nos projets ont dû être bousculés. D’abord problème diffus et lointain, le voilà devenu sujet de conversation numéro un.
Qu’est-ce que la maladie COVID-19 ? D’où vient-il, quels en sont les symptômes, comment le traiter ? Quels en seront les implications pour l’économie, la santé, l’éducation, la mondialisation ? À quoi ressemblera le monde au sortir de cette crise ? Autant de questions qui noircissent journaux, réseaux sociaux, conversations téléphoniques et le tourbillon de nos pensées.
Et si autant de questions s’accumulent, c’est que l’on a besoin de donner du sens à cette situation incertaine. Pour ne pas céder sous le poids de l’angoisse, la panique, l’incertitude. Pour survivre. Alors on décrit, décortique, discute, analyse et surenchère. Et à mesure qu’elle se déploie sous nos yeux, on écrit l’histoire de cette pandémie qui, à des degrés divers, affecte l’humanité toute entière.
Comment comprendre, comment expliquer ce que nous sommes en train de vivre ? À qui va-t-on poser les questions, et vers quoi va-t-on se tourner pour trouver des réponses ? Où va-t-on donc chercher du sens ? Quelle histoire va-t-on donc raconter ?
* Photo : Getty Images
Toujours une aussi belle Plume Léa !
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Ma chère Léa,
Je découvre et lis avec curiosité et avidité tes mots, tes questions, tes réflexions.
Oui, nous souhaitons échanger et discuter, analyser, voir même critiquer ce phénomène si perturbateur dans notre quotidien…j’ai plaisir à te laisser un petit commentaire afin de philosopher avec toi, si tu le veux bien, sur ce qui se passe, ça et là. Je me risque à déposer une pensée…
Une question est posée : Quelle histoire va-t-on donc raconter ? Soudain un flash de mes années collèges et d’un professeur d’histoire qui m’avait fait prendre conscience de l’importance de l’Histoire…
« Vous savez, l’Histoire s’écrit à chaque seconde, et à cet instant même, elle s’écrit. »
Assise sur ma petite chaise de collégienne je venais de prendre conscience que je faisais partie de l’Histoire aussi petit soit mon impact dans cette Encyclopédie, dans cette vaste vallée qu’est le monde…mon grain de sable avait peut être un peu de valeur tout de même…
De cette question ouverte que tu poses, de ce flash qui s’impose à mon esprit, voici ce que veulent me faire dire mes pensées : c’est notre histoire que nous allons raconter. L’Histoire de l’Humanité et de ce monde qui s’écrit aujourd’hui et pour demain. L’Histoire de cette seconde, puis de l’autre et de celle qui suit… Chaque petites histoires s’accordent si bien à construire la grande Histoire…
Comme il est de coutume de le dire ces derniers temps, prend soin de toi !
D’une amie danseuse à une amie chère,
Chaleureuse pensée amicale !
Maud
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Merci douce amie pour ces mots si joliment écris.
Je me souviens aussi avoir vécu des prises de conscience surnaturelles, comme des instants d’extra lucidité dans lesquels je me comprends faisant partie d’un monde, d’une époque, d’un ensemble qui un jour sera peut-être résumé dans les pages d’un livre d’histoire. Incroyable.
Mais alors que nous écrivons les pages de nos vies, c’est bien de notre impact dont il est question car l’humanité commence par moi.
Quelle part va-t-on chacun y laisser ? Ennivrante question…
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