#Coronarticle 24

Dans un futur de distanciation sociale et de gestes barrières, où le mètre de sécurité et le port de masques sont la norme, faut-il s’imaginer un monde sans bisou ?


C’est sûr que ça nous ferait gagner du temps. Un bonjour de la main ou un hochement de tête, un salut général adressé à la cantonnade et hop, le tour est joué. On peut rentrer dans le vif du sujet, aller droit au but quoi.

Adieu les bisous baveux des grands-mères, les piquants des mal rasés, et tous ces moments embarrassants parce que mince, est-ce qu’il faut tourner d’abord à droite ou à gauche et est-ce qu’on en fait une, ou deux, ou trois, ou quatre et est-ce qu’il faut se toucher les joues ou non et tu mets la main sur l’épaule et oups, on a tourné la tête un peu trop vite…

Bref, à un mètre d’écart on évitera d’un coup la bave les poils et le malaise social.

Chouette !

En même temps, en France, la bise c’est un peu comme la baguette et la marinière.

Cliché fameux sur les Françaises et les Français qui, contre tout bon sens et à la grande surprise du reste du monde, semblent accepter et la bave et les poils et une foule de configurations incongrues. Par habitude peut-être. Ou par amour pour leur patrimoine culturel.

Ou par amour tout court ?


Et si ce qui sous-tend notre culture franchouillarde était finalement ce besoin profond que les nouvelles règles d’hygiène sanitaire contrecarrent, à savoir, la soif d’un vis-à-vis ?

* Photo : John MacDougall / AFP

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