Épilogue d’un confinement
Ni déconfiné ni à demi déconfiné, le monde de demain se dessine en déconfinement. Progressivement, un peu à la fois, entre la hâte et la prudence alors que peu à peu la vie reprend son cours.
Sur la route, on aura décrit et décortiqué et discuté et analysé et surenchéri, à bout de bras et à bout de souffle et souvent à cours d’idées. On aura écrit l’histoire de cette pandémie et de nos vies rétrécies.
Épilogue d’un bouleversement
Le coronavirus comme puissant révélateur de notre humanité et de son besoin insatiable de faire sens face à l’insensé.
Souffrance, solitude et espérance comme autant de questionnements brûlants d’actualité et d’universalité.
Ce #coronajournal aura été un parcours de réflexion dans mon propre face à face avec la réalité bouleversée.
Épilogue d’une prise de conscience
Notre imaginaire collectif reposait sur des super-héros modernes transcendant leurs limites pour changer le monde : nous-mêmes. Et pourtant, si peu de choses sont finalement en notre contrôle ! Certains aspects de notre vie, c’est sûr et c’est tant mieux.
Mais l’univers ? Le cours de mon existence ?
Loin d’être un long fleuve tranquille, elle sera pour sûr parsemé de tempêtes. La question alors demeure : existe-t-il quelqu’un qui serait maître des flots et puissent m’aider lorsque ceux-ci s’emballent ?
Épilogue d’une crise de croyance
Peut-être est-il le temps. Chercher l’autre rive. Suivre jusqu’au bout le pont de pensées et voir se révéler un nouveau paysage, c’est-à-dire le même mais sous un autre angle… Changer mon point de vue sur les choses ?
Peut-être que ce temps inédit vous aura permis de vous plonger dans la lecture. Moi, j’aurai redécouvert le Petit Prince et son ami le renard et je veux suivre son conseil. Ouvrez les yeux de votre coeur, allez-y, essayez. Comme ce fichu virus, qui fiche le monde sens dessus dessous et sans dessus ni dessous, l’essentiel aussi est invisible.
Où aboutissent tes recherches de l’essentiel ?
Quand tout est en pause et que nous restons silencieux, immobiles, arrêtés, vidés : que reste-t-il ?
Épilogue d’une crise de patience
L’attente a ses vertus si on la laisse nous faire grandir.
Avec un terreau de bonne volonté, elle peut même faire bourgeonner la patience et la persévérance et nous faire pousser à maturité. Si on la laisse nous changer. Car attendre, c’est difficile. Bien plus que râler et blâmer et s’appitoyer, chemins naturels de notre humanité.
Résister la tentation d’accuser les voisins et le le G7 et le gouvernement et le CAC 40 et les étrangers et les chauves-souris (en bref, les autres car c’est toujours les autres) requiert l’effort. La joie aussi, et pourtant.
Dans un bras de fer de chaque instant entre mon moi émotionnel et mon moi optimiste, je choisis de sourire grand et voir le beau.
Et parce que le confinement pousse au retour sur soi, je veux me rappeler que demain commence aujourd’hui et que ça commence par moi aussi.
Épilogue d’un confinement
Dans reconnaissance, il y a connaissance et puis aussi naissance.
Je veux dire merci à tout ce que ce temps m’a appris, notamment que parfois je dois admettre mes faiblesses et me laisser quitter Paris. Arriver à Nice et me laisser entourer. Accepter que je suis bien petite et que bien qu’adulte je suis en éternel apprentissage.
« Je fais confiance à Dieu, monsieur. »
C’était sorti tout seul, presque sans réfléchir. Et pourtant c’est bien vrai.
Et vous, avez-vous confiance ?
Et cette confiance permet-elle de répondre à vos questions les plus profondes et les plus crues ?
Prologue d’un questionnement
* Photo : sur un canapé sans siège, comme le cul entre deux chaises. Un peu comme la question actuelle, réalité tout en suspension…